On fait le point sur la science-fiction

Lorsque l’on évoque la science-fiction, nous avons tendance à penser à des vaisseaux spatiaux perdus dans l’immensité de l’univers, voguant de planètes en planètes et à un tas d’objets de notre quotidien améliorés. Mais en réalité, la science-fiction, c’est bien plus que cela et ça regroupe un paquet de sous-genres dont vous ne soupçonniez même pas l’existence !

On fait le point sur la science-fiction

La genèse de la science-fiction

La science-fiction, malgré les apparences, n’est pas un genre nouveau, né de l’après-guerre ou encore des nouvelles technologies. C’est en 1851 que le terme apparaît pour la première fois. William Wilson l’utilise dans son essai A Little Earnest Book Upon A Great Old Subject, mais cela ne perdure pas. La prochaine occurrence du genre ne sera qu’en 1927, dans un article de magazine, Amazing Stories, qui disait : “souvenez-vous que Jules Verne était une sorte de Shakespeare de la science-fiction”. Le terme s’est ensuite, progressivement, fait une place aux États-Unis, remplaçant des termes comme sciencific romance ou encore scientifiction. La presse spécialisée se développe et c’est le début des premiers romans et premières BD classées dans ce genre particulier.

En 1947 paraît un essai, On The Writing of Speculative Fiction, écrit par Robert A. Heinlein qui pose les bases de ce qu’il appelle la fiction spéculative pour se démarquer de la fantasy de l’époque. Souvenez-vous : après guerre, la fantasy connaît un fabuleux essor, suivi d’autres genres de l’imaginaire. La science-fiction en fait partie avec des romans comme Le Meilleur des Mondes, de Aldous Huxley ou 1984 de George Orwell. 

En France, le genre s’impose dans les années 50, notamment avec l’anticipation, à la fois synonyme et concurrent. Avant, le terme “merveilleux scientifique” était souvent utilisé, ainsi que “voyages extraordinaires”, en référence aux romans de Jules Verne. 

À quoi reconnaît-on la science-fiction ?

Ses caractéristiques principales

Les thématiques principales de la science-fiction se basent quasiment toutes sur l’imagination d’un futur probable, l’anticipation des progrès scientifiques et technologiques ainsi que leurs conséquences sur l’humanité. 

Néanmoins, la science-fiction s’est vue regrouper de nombreuses histoires qui ne dépeignent pas forcément les répercussions des évolutions sur l’être humain. La thématique de l’espace est très présente, ainsi que celle de la protection de la biodiversité (que ce soit des planètes, l’univers, des objets stellaires ou des êtres vivants d’ailleurs). 

En science-fiction, nous retrouvons souvent des personnages guidés par des fortes valeurs morales et de grandes responsabilités. Son ennemi n’est pas toujours quelqu’un de précis et l’on retrouve régulièrement un gouvernement en tant qu’antagoniste principal, et pas seulement en dystopie. 

Les thématiques principales peuvent donc être : 

  • un monde futuriste
  • une urgence de sauver un certain équilibre universel
  • l’évolution des technologies
  • l’évolution de l’être humain et d’autres êtres vivants
  • les voyages spacio-temporels

Ses principaux sous-genres

Les sous-genres de la science-fiction sont très nombreux et peuvent aussi être reliés à d’autres genres littéraires. Nous en retrouvons néanmoins 4 grands qui, eux aussi, ont leurs propres sous-catégories.

La première est l’uchronie. Ce sont des romans qui dépeignent une histoire alternative à celle que nous vivons. Par exemple, dans Le Maître du Haut Château, de Philip K. Dick, le point de départ est la victoire de l’Allemagne nazie, de l’empire du Japon et de l’Italie fasciste pendant la Seconde Guerre Mondiale. 

Ensuite, nous retrouvons le Space Opera. Genre très plébiscité au cinéma, ses histoires traitent des progrès technologiques en termes de voyages spatiaux. C’est dans ce genre que se placent la plupart des histoires qui se déroulent dans des vaisseaux spatiaux ou sur de nouvelles planètes. Il y a également une vraie réflexion autour de la place de l’être humain dans l’espace, vis-à-vis d’autres espèces ou de la technologie. Fondation, d’Isaac Asimov, est du Space Opera, ainsi que Dune, de Frank Herbert. 

Ensuite, il y a le roman d’anticipation et la dystopie. Il est classé en science-fiction, car il évoque souvent les conséquences de choix idéologiques dans un futur plus ou moins proche. Il y a aussi un fort engagement de la part de l’auteurice dans ces romans, comme l’on retrouve dans 1984, de George Orwell ou Fahreneiht 451, de Ray Bradbury. En général, le contexte du roman reste très proche de notre présent, avec des technologies modernes, mais pas aussi avancées qu’en Space Opera. 

Et le dernier sous-genre : le roman post-apocalyptique. Il peut être relié au genre précédent, mais s’en éloigne souvent par la présence d’un monde en ruines. La présence de guerre, de bombes nucléaires, de catastrophe planétaire ou d’épidémies sont prégnantes dans ces romans. Les personnages sont fréquemment confrontés à des choix moraux et éthiques pour assurer sa propre survie et celle de l’humanité. Nous pouvons penser à Hunger Games, de Suzanne Collins ou encore, La Route de Cormac Mcarthy. 

Bien sûr, il y en a bien d’autres, qui peuvent être liés à d’autres genres littéraires, comme la science-fantasy, ou bien des sous-genres à part, comme le cyberpunk. La science-fiction est riche, au même titre que la fantasy, et n’a pour seule limite, l’imagination des auteurices.

La science-fiction au sein du Labyrinthe de Théia : la collection l’Odyssée de Séléné

Au sein du Labyrinthe de Théia, nous voulions mettre en avant toutes les littératures de l’imaginaire qui, à tort, marginalisées dans le monde du livre. C’est assez naturellement qu’une collection dédiée à la science-fiction a été créé dès la fondation de la maison d’édition. 

Au milieu de poussière d’étoiles ou dans un monde entièrement numérique, entre apocalypse et renaissance, ces univers cachent leurs secrets parmi les pionniers d’une époque où il vaut mieux ne pas s’égarer. La collection “L’Odyssée de Séléné” regroupe ici tous les sous-genres de la science-fiction : du steampunk au cyberpunk, en passant par le space-opera ou encore le techno-thriller, ici, nous aimons ces mondes qui pourraient ou auraient pu être les nôtres !

Pourquoi Séléné ? Avec Hécate et Artémis, elle forme une triade et représente la pleine lune dans la triple lune. Déesse de la lune, elle nous semblait la mieux placée pour représenter l’immensité des possibles en science-fiction. 

La science-fiction est un genre littéraire riche et plein de surprises ! Nous avons hâte de remplir nos collections de romans aussi engagés qu’invitant aux voyages.