Au commencement…
Ou la genèse du Labyrinthe de Théia. Travailler dans l’édition était un rêve que notre fondatrice caressait du bout des doigts sans trop y croire. Nous passerons sur les raisons qui l’ont empêchée de suivre le bon cursus universitaire. Pourtant, en 2019, quand elle a obtenu sa licence en droit judiciaire, elle avait postulé à un master, à Bordeaux, lié à l’édition et la communication. Elle sera finalement plutôt sélectionnée à Lille, dans un master en communication des organisations et management des ressources humaines.
L’idée de la création
Est-ce que l’idée de la maison d’édition date de 2019 ? Oui et non. La genèse du Labyrinthe de Théia, l’idée de base, existait déjà quand notre fondatrice a repris l’écriture. En licence de droit, elle convoitait soit les sciences criminelles soit la propriété intellectuelle. Preuve en est qu’elle tournait depuis longtemps autour du monde de l’édition.
De fait, l’idée de la maison d’édition a commencé à se faire plus précise. Elle a observé, enquêté, s’est renseignée. Ensuite, elle a avalé des dizaines et des dizaines de ressources sur l’édition, la chaîne du livre, l’imprimerie… dans l’optique d’acquérir les compétences nécessaires en dehors d’une formation dispensée par des professeurs – bien que les formations reprennent sous peu.
Le covid, cet incubateur en puissance
C’est au moment du confinement de 2020 qu’elle a surveillé les textes qui pourraient faire partie de sa première année de programmation. Avec le temps alloué, le projet a commencé à être plus concret.
Arrive septembre 2020. Après sa rentrée au sein de l’Université de Lille, elle s’inscrit auprès du Pépite. Un Pépite est une structure qui aide les étudiants entrepreneurs à monter leur projet. Cela lui a permis d’être soutenue et d’accéder plus aisément à des ressources liées à l’entreprenariat.
Après, l’étape suivante fut la réflexion du nom de la maison d’édition. Ensuite, il a fallu déterminer la ligne éditoriale, les objectifs, continuer une veille concurrentielle commencée des mois auparavant. Elle contacte les auteurs qu’elle avait repérés, leur propose de commencer l’aventure avec elle. Ils acceptent, elle leur montre le contrat sur lequel elle se repose aujourd’hui pour Le Labyrinthe de Théia : celui de la Ligue des Auteurs Pros.
Au fur et à mesure, elle finit par s’entourer de diverses personnes prêtes à intervenir pour que ce projet ressemble à une structure éditoriale digne de ce nom. Cela va du maquettiste aux illustratrices, en passant par une chargée de communication et une directrice éditoriale.
Le Labyrinthe de Théia
Qui est Théia ?
Se centrer sur la mythologie grecque a permis de travailler sur l’identité visuelle et sur le nom de collections. Présentons d’abord Théia.
Elle est une Titanide, dont le nom signifie « divine ». Ses autres noms sont Éthra (brûlante, fougueuse), Euryphaessa (toute nourricière) ou encore Basilée (royale). Plus encore, Théia est la mère, entre autres, de Séléné et on la dit à l’origine des métaux précieux comme l’or ou l’argent.
L’idée un peu tirée par les cheveux est la suivante : les auteurs du Labyrinthe sont ceux qui, fougueux et divins dans leur Art, nourriront, demain, votre imaginaire.
Mais surtout, aux yeux de l’équipe du Labyrinthe, ils sont aussi précieux que les métaux dont la Titanide serait la créatrice.
Pourquoi le labyrinthe ?
Chacun des angles du logo représente le pictogramme d’une des collections. C’est au lecteur de choisir par quelle entrée il souhaite voyager avec la maison d’édition, pour éventuellement se perdre au cœur du labyrinthe. Puis sortir par une autre collection.
Le labyrinthe représente aussi le cheminement de pensées des auteurs. Qu’ils soient architectes, jardiniers ou entre les deux, ils s’aventurent dans les méandres de leur création. Ils empruntent des chemins qu’eux seuls peuvent comprendre, mais qui aboutissent à ce que vous lirez. De fait, c’est à vous de aventurer dans le Labyrinthe de Théia pour les comprendre un peu mieux. Pour voir le regard qu’ils posent sur le monde.
Le projet éditorial et environnemental
Le projet éditorial
Continuons l’explication de la genèse du Labyrinthe de Théia. Créer une maison d’édition ne revient pas qu’à éditer des livres. En effet, c’est passer par toutes les étapes et processus du travail autour du livre. Des corrections éditoriales et orthographiques aux illustrations, en passant par la mise en page ou la communication, nous avons choisi de recentrer l’auteur au cœur de chacune de ces étapes. Ils participent tous à l’élaboration de leur couverture. Ils donnent leurs idées, valident leur mise en page, redeviennent des acteurs actifs de la promotion autour de leurs ouvrages. Et ce même si la promotion est majoritairement faite par la maison d’édition.
Cependant, le projet éditorial ne repose pas que sur ça. L’observation de la fondatrice se base aussi sur des données très concrètes. Les jeunes structures éditoriales – les jeunes entreprises en général – s’écroulent souvent au bout de trois ans ; méconnaissance du monde éditorial, des problématiques de surproduction, création en plein cœur de crise, absence au sein des salons du livre et autres festivals…
En revanche, il y a une autre donnée qui demeure une forme de problématique (ça ne va pas plaire à tout le monde) : la diffusion/distribution.
Diffusion or not diffusion ?
On entend beaucoup, à raison, qu’une maison d’édition ne peut se targuer d’être une vraie maison d’édition que si elle dispose d’un diffuseur et d’un distributeur. À raison.
Mais les conséquences de la diffusion, pour une jeune structure, sont souvent financières et plongent les comptes sous un seuil négatif.
Pour sa première année, Le Labyrinthe de Théia a choisi de ne pas être diffusée par le biais d’un professionnel. Cela ne signifie pas qu’elle sera totalement absente des rayons en librairie, vu que nous optons pour la voie de l’autodiffusion.
Nous avons choisi de collaborer directement avec plusieurs librairie (L’Antre de Calliopée à Aix en Provence, l’Antre Temps et Tome 5 à Thionville, ainsi que le Salon des Saisons en Normandie), avec qui nous pourrons avoir un contact privilégié.
Cela nous permettra de sélectionner les librairies spécialisées qui sauront défendre nos ouvrages, les mettre en valeur et les conseiller. Surtout, cela constituera le carnet d’adresses de ces mêmes libraires avec qui nous continuerons notre collaboration quand nous passerons le cap de la diffusion par un tiers.
Être diffusé est important, oui. Nous sommes tous d’accord. Mais nous souhaitons avant tout travailler avec un professionnel qui rejoindra notre façon de voir les choses. En effet, nous souhaitons voir nos ouvrages placés stratégiquement, continuer les collaborations avec les structures auprès desquelles nous aurons déjà collaborés. Surtout, nous souhaitons trouver un diffuseur qui se rapprochera de notre envie de ne pas participer à la surproduction physique des ouvrages.
Pour nous, il est est inutile de diffuser et placer 700 exemplaires pour que 400 nous reviennent abîmés. Nous préférons le réassort que les pertes.
Le projet environnemental
Ainsi, nous abordons le second point de cette présentation plus approfondie : l’environnement. Il est au cœur de nos préoccupations. Nous souhaitons, comme dit en page d’accueil du site, travailler avec des imprimeurs et des fournisseurs de merchandising européens qui disposent des labels FSC et PEFC. Des professionnels de préférence basés en France, si possible.
Chaque goodie sera imprimé sur des produits recyclés ou recyclables. D’ailleurs, certains d’entre eux sont faits sur du papier recyclé. La qualité est différente, mais nous cherchons à lier l’attrait grandissant des lecteurs pour les goodies avec notre respect de la nature.
Nous espérons qu’en apprendre plus sur cette genèse vous convaincra, d’une certaine façon, de porter un intérêt certain à nos auteurs et nos autrices.